JPIC witness
by Wilfried Gepts, cicm (Texte français en bas)
This summer I will celebrate my 82nd birthday. So, you can understand why presently my JPIC engagements are minimal. I consider our CICM priorities, JPIC-IRD (Justice, Peace and Integrity of Creation – Interreligious Dialogue, as the two glasses of my spectacles. This particular focus allows me to watch the world selectively, including the town where I live (Lier), near Antwerp. My JPIC-IRD specs help me avoid to get lost under the daily stream of information and many challenges.
Till last year, I was a member of the Antwerp Diocesan JPIC Committee. I kept my seat warm until our confrere Ghislain Toussé was ready to take over from me. He is also joining the BNL JPIC Working Group, where I continue to participate actively.
I gladly follow the campaigns and activities of ORBIT, where refugees and migrants feel at home. In view of the elections in Belgium (National and European), ORBIT issued its advice which I helped spreading and discussing, right and left. I also attend ORBIT’s formation sessions to keep me informed on refugee policies. Nowadays, we can no longer afford not to keep in touch with the developments in society; for example, I have been reading Yuval Noah Harari’s Trilogy (Sapiens, Homo Deus, 21 Lessons for the 21st Century). An eye-opener!
In principle, I use public transportation and, if need be, I practice car-sharing. Recently on a rainy day, I joined one of the climate marches in Brussels (70,000 attended). One lady was holding a sign: “I must come along, my daughters insisted!”
Here in town, I am a member of the local Amnesty Group. We regularly organize open “Amnesty letter writing” evenings, old fashioned, indeed, but still effective. During the yearly Human Rights Week, we invite the public to participate in a letter-writing marathon. At the service of schools and city guides, I composed a Human Rights Walk in Lier. One of our Amnesty Group also coordinates the local “World Council” (including Fair Trade Shop, minority groups, etc.).
I belong to the MOWE-Lier fan club: volunteers who help newly arrived asylum seekers and migrants for housing and other necessities; offering them coaching courses, etc. Last year, I assisted in the conversation group. On Sun- days, I attend Mass and other celebrations at De Brug (the Bridge).
During Lent, a Protestant scholar took care of the thematic celebrations. On another occasion, an imam delivered the “homily”. Repeatedly, I was asked to join the group of celebrants, but I refused leaving room for younger people. As a result, a young pastoral worker is sometimes leading the celebration.
At the previous BNL Encounter Days (September 2018), we were challenged to practice our faith in times of secularization. So, I am trying to reformulate and live my “secular” faith. The first “secular believer”, I presume, was Jesus himself as the Gospel of John let him say: “Believe me, woman, the hour is coming when you will worship the Father neither on this mountain nor in Jerusalem. God is Spirit, and those who worship him must worship in Spirit and truth” (Jn 4:21.24).
Fortunately, life is about more than CICM priorities. There are confreres, family, friends, and neighbors, birthdays and funerals, unexpected encounters. There is a small talk, fantasy, humor, laughing, and leisure, cooking and doing the dishes, walking and reading. ■
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Témoin de JPIC
par Wilfried Gepts, cicm
Cet été, je vais fêter mes 82 ans de naissance. Vous pouvez donc comprendre pourquoi, pour le mo- ment, mes engagements avec JPIC sont minimes. Je considère nos priorités CICM, JPIC-DIR (Justice, Paix et Intégrité de la Création – Dialogue Interreligieux), comme les deux verres de mes lunettes. Cette attention particulière me permet de regarder le monde de manière sélective, y compris la ville où j’habite (Lier), près d’Anvers. Mes lunettes JPIC-DIR m’aident à ne pas me perdre dans le flot d’informations et de nombreux défis quotidiens.
Jusque l’année dernière, j’étais membre de la Commission JPIC du Diocèse d’Anvers. J’ai gardé ma place jusqu’à ce que notre confrère Ghislain Toussé prenne la relève. Il est aussi devenu membre du groupe de travail JPIC de BNL, dont je continue de participer activement aux activités.
Je suis heureux de suivre les campagnes et les activités d’ORBIT, où les réfugiés et les migrants se sentent chez eux. En vue des élections en Belgique (nationales et européennes), ORBIT a émis son point de vue que j’ai aidé à diffuser et à discuter, à gauche et à droite. J’ai également assisté aux sessions de formation d’ORBIT pour me tenir au courant des politiques relatives aux réfugiés. De nos jours, nous ne pouvons plus nous per- mettre de ne pas rester en contact avec les développements ayant lieu dans la société ; par exemple, je li- sais la trilogie de Yuval Noah Harari (Sapiens, Homo Deus, 21 leçons pour le 21e siècle). Un signe révélateur !
En principe, j’utilise le transport public et, si nécessaire, je pratique le covoiturage. Récemment, un jour de pluie, j’ai participé à l’une des marches sur le climat à Bruxelles (70.000 personnes y ont participé). Une dame tenait une pancarte : “Je dois venir avec vous, insistaient mes filles !”
Ici, en ville, je suis membre du groupe local d’Amnesty. Nous organisons régulièrement des soirées de « rédaction de lettres d’Amnesty », une manière démodée, certes, mais toujours efficace. Lors de la semaine des droits de l’homme durant l’année, nous invitons le public à participer à un marathon de rédaction de lettres. Au service des écoles et des guides de la ville, j’ai organisé une marche des droits de l’homme à Lier. Un membre de notre groupe Amnesty coordonne également le « Conseil mondial » local (y compris l’atelier sur le commerce équitable, les groupes minoritaires, etc.).
Je fais partie d’un fan club, le MOWE-Lier : des bénévoles qui ai- dent les demandeurs d’asile et les migrants nouvellement arrivés à trouver un logement et d’autres nécessités, en leur donnant des cours de coaching, etc. L’année dernière, j’ai participé au groupe de conversation. Le dimanche, je participe à la messe et à d’autres célébrations à de Brug (le pont).
Pendant le carême, un érudit protestant s’est occupé des célébrations thématiques. À une autre occasion, un Imam a prononcé « l’homélie ». À plusieurs reprises, on m’a demandé de rejoindre le groupe des célébrants, mais j’ai refusé, afin de laisser de la place aux plus jeunes. Ain- si, un jeune ouvrier pastoral dirige parfois la célébration.
Lors des précédentes journées de rencontres de BNL (septembre 2018), nous avions été mis au défi de pratiquer notre foi en ce temps de sécularisation. J’essaie donc de reformuler et de vivre ma foi «séculière». Je suppose que le premier « croyant séculier» était Jésus lui- même, comme l’Évangile de Jean le laisse dire: «Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer » (Jn 4,21.24).
Heureusement, la vie est plus que les priorités CICM. Il y a des con- frères, des familles, des amis et des voisins, des anniversaires et des funérailles, des rencontres inattendues. Il y a une petite causerie, une fantaisie, un humour, un rire et le loisir, la cuisine et la vaisselle, la marche et la lecture. ■