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    Jozef Segers

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    Jozef Segers (1868-1900). Un martyr CICM

    Chang Wen Chao Petrus

    Jozef Segers est né à St Niklaas, Belgique, le 20 octobre 1868. Il prononce ses premiers vœux le 8 septembre 1890. Il est ordonné prêtre le 21 juillet 1895. Il part pour la Mongolie orientale, en Chine, le 17 septembre 1895.

    « En 1898 déjà, les Boxers ont commencé leurs activités en répandant des accusations fausses[1] contre les chrétiens et les missionnaires. Ils entrent en Mongolie orientale vers Pâques 1900 et mènent leur propagande dans les environs de Pakeou. Les chrétiens et les missionnaires prennent leurs précautions. Les orphelins sont mis en sûreté et confiés à des chrétiens. Beaucoup de missionnaires se rendent à Songchoutsoeitse (Songshuzuizi), où ils se préparent à défendre la mission. »[2]

    Jozef Segers séjourne chez les chrétiens à Laohugou. Pendant la journée, il se cache dans les montagnes. Il retourne à sa résidence pour la nuit. Dans la matinée du 12 juillet, les chrétiens constatent qu’environ cinq cents soldats s’approchent de Laohugou. Jozef fuit le village pour la montagne. Le 16 juillet, il part pour Weichang en compagnie de deux chrétiens. En chemin, un groupe d’hommes armés les arrête. Il est amené dans un village. Le lendemain, une enquête est menée et il est jeté dans un donjon.

    Le 21 juillet, il est amené au mandarin de Lan-p'ing-hien où il est emprisonné dans un donjon. Tard dans la soirée du 24 juillet, après enquête, il est condamné à mort. Cinq hommes l’emmènent à l’extérieur de la ville, sur la rive du Lan-ho. Ils l’étranglent très probablement avec une corde et le jettent dans une fosse profonde. Tout en lui jetant de la terre, il tente de se relever. L’un des hommes le frappe avec sa pelle sur le front. La fosse est remplie de terre…

    Six jours plus tard, le mandarin ordonne l’exhumation du corps, et le fait jeter dans la rivière. Certains chrétiens de P'ien-k'iao-tze le découvrent et tentent de lui donner un lieu de repos décent. Son visage est encore très reconnaissable. Tout le corps porte des marques de torture. Le maire païen du village ne permet pas que les chrétiens prennent le corps et en informe le mandarin qui fait jeter le corps dans la rivière une fois de plus. Cette fois, le corps est perdu à jamais, bien que les chrétiens aient quand même essayé de le retrouver.

    La vie missionnaire de notre confrère Jozef Segers a été très courte. Notre Seigneur aimant n’a pas attendu longtemps pour lui accorder une couronne de martyr.

    Puisse sa vie et son martyre nous inspirer à être des missionnaires généreux en montrant le visage aimant de Jésus à nos frères et sœurs.

    André De Bleeker, cicm
    Archiviste général


    [1] Concernant les accusations fausses Dans sa lettre du 19 septembre 1900, adressée au Supérieur général, Adolf Van Hecke, Louis Van Dyck, Supérieur provincial de Mongolie orientale, mentionne que le mandarin de Lan-p'ing-hien a dit aux gens que les missionnaires ont tué des petits enfants et utilisé leurs yeux pour fabriquer des médicaments. Ce mandarin a également affirmé que trois cents soldats européens, armés de canons, se cachaient dans la résidence de Laohugou. Cette lettre se trouve dans Missions en Chine et au Congo, n° 143, décembre 1900, p. 558-560.

    [2] Le texte cité - le deuxième paragraphe - se trouve dans Daniel Verhelst, "Nouveau développement en Chine," dans Daniël Verhelst et Hyacint Daniëls, éds. Scheut, hier et aujourd’hui 1862-1987. Histoire de la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie C.I.C.M. Leuven : Presses Universitaires de Louvain, 1993, p. 96.

    Les informations sur son arrestation et son martyre se trouve dans la lettre du Père Louis Van Dyck. Voir ci-dessus, note 1. Le Père Van Dyck a obtenu l'information de Philippus Nai, un chrétien de Laohugou, qui l'avait entendue d'un témoin oculaire qui était employé de la cour de justice de Lan-p'ing-hien.