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    Remi Van Merhaeghe

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    Remi Van Merhaeghe (1869-1901). Un Martyr CICM

    Chang Wen Chao Petrus

    Remi Van Merhaeghe est né le 6 février 1869 à Waregem, Belgique. Il entre au noviciat de Scheut le 7 septembre 1889. Le 8 septembre de l’année suivante, il prononce ses vœux temporaires. Le 22 juillet 1894, il est ordonné prêtre dans la chapelle de Scheut. Deux mois plus tard, le 16 septembre, il part en compagnie de trois autres confrères, pour le vicariat de Mongolie du Sud-Ouest. En passant par Lourdes, ils se rendent à Marseille où ils prennent le bateau Sidney pour Shanghai le 23 septembre. Cinq semaines plus tard, ils arrivent à Shanghai. De là, le père Remi se rend à Pékin et à Sandaohe (San-tao-ho), le lieu de la résidence épiscopale du vicariat du Sud-Ouest de la Mongolie. L'évêque est Ferdinand Hamer (1840-1900).

    Après avoir étudié la langue chinoise, Remi est envoyé dans la mission de Xiayingzi (Hsia-ing-tze) dans la province de Gansu. A partir de cette mission, il faut 30 heures de voyage pour atteindre la mission la plus proche. La mission ne compte pas beaucoup de chrétiens et la plupart des gens sont musulmans.

    En 1896, les musulmans se révoltent. Ils ne visent pas directement les chrétiens et les missionnaires. Au début du mois d'août 1900, les Boxers entrent dans la région. Grâce à l'intervention du gouverneur, qui est un ami personnel de Paul Splingaerd (1842-1906), le compagnon laïc de la première caravane CICM, les Boxers ne peuvent pas infliger beaucoup de dégâts à la mission. Dans d'autres endroits, les missions sont saccagées, les chrétiens massacrés et environ 2.000 filles et femmes chrétiennes enlevées pour être vendues principalement à des musulmans. La rébellion des Boxers est réprimée à la fin de l'année 1900.

    L'une des questions délicates est la libération des filles et des femmes qui avaient été enlevées. Combien de personnes ont été enlevées ? De nombreux hommes ont été tués et les chrétiens ont fui. Ceux qui ne sont pas revenus ont-ils été enlevés ou tués ? Un autre problème est la difficulté de localiser les personnes qui ont été enlevées. En outre, de nombreux acheteurs ne sont pas très désireux de laisser partir les femmes, même après avoir reçu un certain paiement. Et les tribunaux coopéreront ils pour régler la question ? Les missionnaires doivent-ils payer ? Il s'agit en effet d'une entreprise délicate et non dénuée de danger.

    Dans la mission de Xiayingzi, Remi ne ménage pas ses efforts pour obtenir la libération des femmes enlevées. Cependant, le 13 décembre 1901, en la fête de Sainte Lucie, son confrère Henri Bongaerts (1874-1901) et lui sont attaqués dans leur résidence. Remi est tué et Henri est gravement blessé. Il meurt dix jours plus tard.

    Il est en effet dangereux d'essayer de libérer les femmes enlevées, car les pouvoirs en place ne sont pas très désireux d'abandonner leur pouvoir. Au cours de son ministère public, notre Seigneur Jésus a connu l'opposition et en a finalement payé le prix. De nombreux disciples ont suivi son exemple et ont subi le même sort.

    En 1917, les dépouilles mortelles de deux martyrs sont transférées dans la crypte de la cathédrale de Sanshenggong. Pendant la révolution culturelle, les deux cercueils sont retirés de la crypte et cachés dans un lieu secret. En 1993, les cercueils sont remis dans la crypte. En 1994, Johannes Zhao, le jeune curé chinois de Xiayingzi, conçoit le plan de ra­mener les dépouilles mortelles dans la nouvelle église de Xiayingzi. Deux nouveaux cercueils sont préparés. La ré-inhumation a eu lieu le 1er jan­vier 1995. Après une célébration eucharistique solennelle présidée par l'évêque et concélébrée par de nombreux prêtres, les deux cercueils sont placés dans les autels latéraux de l'église paroissiale.[1]

    André De Bleeker, cicm
    Archiviste général

     

    [1] Voir Staf Beelen. Remi Van Merhaeghe, cicm : Zendeling in de Ordos en martelaar van de Boksersopstand. Leuven : De Verbieststichting, n.d., p. 193.