André Decock
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André Decock

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Frederic Vital Mees small

André Decock

(1935-2022)

Né à Ingooigem (Belgique) le 3 avril 1935
Premiers vœux le 8 septembre 1955
Ordonné prêtre le 7 août 1960
Il a été missionnaire au Brésil et en Belgique.
Décédé à Torhout (Belgique) le 6 novembre 2022, à l'âge de 87 ans

 

Après ses humanités au Petit Séminaire de Roulers, André fit son noviciat à Zuun. Ensuite, il étudia la philosophie à Scheut-Bruxelles pendant deux ans et la théologie à Kessel-Lo et à Louvain durant quatre ans. André avait aussi étudié la pédagogie à la KU Leuven durant trois ans avant qu’il ne parte pour sa mission au Brésil.

André quitta la Belgique pour le Brésil en janvier 1965. Il y rejoignit ainsi le groupe de CICM qui avait commencé cette nouvelle mission deux ans plus tôt. Ce fut une nouvelle mission avec une nouvelle approche. Celle-ci consistait principalement à organiser les communautés de base en accordant une grande attention à la formation des laïcs, en essayant de vivre près du peuple et comme le peuple. Le travail en équipe avec des religieuses et des laïcs faisait aussi partie de cette nouvelle approche.

Après quelques mois d’étude de la langue à Petrópolis, André était nommé vicaire à Villa Nova et de 1966 à 1974 à la cathédrale de Nova Iguaçu. Cette première période lui avait permis de trouver sa place dans la société brésilienne.

André avait servi pendant sept ans en tant que curé de paroisse et comme aumônier des étudiants à Prata, Nova Iguaçu, à partir de 1975. Il aimait chanter, danser et s’amuser avec les gens. André était en effet un animateur enthousiaste et créatif. Il pouvait captiver les gens, les accompagner dans leurs histoires, rire de leurs blagues et les enrichir. André était surtout apprécié comme aumônier des jeunes pendant les week-ends. Avec eux, il pouvait se régaler pleinement. Il avait ensuite travaillé durant 14 ans comme curé de paroisse à Rondon do Pará, dans la région amazonienne. À 60 ans, il a été rappelé en Belgique pour faire l’animation missionnaire dans le diocèse de Bruges pendant trois ans.

André était revenu au Brésil en 1998. Il fut nommé curé à Palestina de Pará, toujours dans la région amazonienne. Il y avait servi pendant sept ans. André était rentré à Nova Iguaçu en 2005, où il était nommé comme curé de la paroisse de St Elias. Et, à 80 ans, il avait rejoint la communauté de la maison du District CICM dans la même ville.

André était retourné en Belgique en 2019, et avait rejoint la communauté CICM de Torhout. Cependant, il n’était plus le même. Il avait toujours une valise prête sur son armoire. Car il pensait qu’il avait encore beaucoup de travail à faire au Brésil et que les gens l’attendaient là-bas. Même au milieu de la nuit, il quittait sa chambre, pensant que les gens viendraient le chercher. Ou encore, il voulait rentrer chez lui pour fêter l’anniversaire de son père.

« Où suis-je maintenant ? Où sont passés tous ces gens ? Qu’y a-t-il à faire maintenant ? » Ce sont des questions qu’André posait souvent. Il se calmait en mangeant une poire, une pomme, une banane et une autre poire, puis des chansons françaises surgissaient, comme, « Non, rien de rien, non, je ne regrette rien… ». Son esprit était là où son cœur était resté : au Brésil. Les lumières se sont éteintes dans sa chambre et les chants s’arrêtaient. Vers la fin, nous l’avons vu à l’hôpital pendant trois semaines, seul. C’est ainsi qu’il nous a quittés, tout seul, heureux et sans douleur. Que son âme repose en paix.

Arnold Quartier