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    Ceux qui nous ont quittés

    André Bogaert

    André Bogaert

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    Frederic Vital Mees smallAndré Bogaert (1937-2022)

    Né à Wetteren (Belgique) le 9 mai 1937
    Premiers vœux le 8 septembre 1956
    Ordonné prêtre le 6 août 1961
    Missionnaire au Japon.
    Décédé à Nibuno, Himeji (Japon) le 18 juillet 2022,
    à l'âge de 85 ans.
     
     
     

    Après avoir terminé ses études secondaires, André avait décidé de devenir missionnaire CICM et était entré au noviciat en 1955. Ses parents avaient soutenu avec joie sa décision. Car ils avaient déjà deux filles qui étaient entrées dans la Congrégation des Sœurs de la Charité. Quelques semaines après son ordination sacerdotale en 1961, son père, malade depuis quelque temps, était appelé au ciel. Ce dernier avait sans doute utilisé toutes les forces qui lui restaient pour assister à la première célébration eucharistique présidée par son fils.

    En 1962, il était arrivé au Japon et avait commencé l’étude de la langue japonaise à la maison CICM de Nibuno. À cette époque, j’étais responsable de la paroisse de Nibuno en remplacement du curé qui était en congé en Belgique. Nous avons vécu ensemble avec André pendant quelques mois, mais en 1963, j’ai été envoyé à l’école secondaire de Junshin Gakuin à Himeji. Nous nous sommes éloignés l’un de l’autre et nous ne nous retrouvions qu’à l’occasion pour une célébration ou une retraite. André était engagé comme vicaire et curé dans plusieurs endroits : Tottori, Okayama, Kongo, Nibuno et Tokyo (paroisse de Matsubara).

    Il y a cinq ans, en 2017, j’ai pris ma retraite de Junshin Gakuin et j’ai rejoint la communauté de la Résidence de Nibuno, dont André était le recteur depuis 2008. Là, nous avons appris à nous connaître dans une relation personnelle. Il était plus un ami qu’un supérieur. André était conscient de ses limites et de sa dépendance vis-à-vis des autres et l’acceptait. C’est peut-être pour cela qu’il n’imposait pas ses propres idées aux confrères plus âgés et au personnel qui s’occupe de nos besoins quotidiens. Il appréciait le Japon et les Japonais aimaient son approche. De plus, André s’intéressait beaucoup à ce qui se passait à l’étranger ainsi qu’au niveau local, mais il aimait surtout la musique. En effet, André adorait assister à un spectacle en direct et jouait souvent lui-même du piano pour se détendre.

    La rencontre avec Mère Teresa à Calcutta fut un autre tournant dans la vie missionnaire d’André. En 1979, un cinéaste japonais catholique, qui voulait réaliser un film documentaire sur la vie et l’œuvre de Mère Teresa, lui avait demandé de l’accompagner en tant qu’interprète. C’était le début d’une amitié durable avec Mère Teresa. Il l’avait accompagnée à nouveau lors de sa visite au Japon en 1981. Quelques années auparavant, André avait créé dans sa paroisse un groupe de coopérateurs de Mère Teresa, organisé au niveau international. Il l’a étendu à de nouveaux groupes dans tout le Japon et a continué à assister à leurs réunions et à guider les membres jusqu’aux derniers jours de sa vie. Il croyait fermement au pouvoir de l’amour et de la prière.    

    Toon Margot