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    Ceux qui nous ont quittés

    Joseph Noël

    Joseph Noël

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    Frederic Vital Mees small

    Joseph Noël

    (1933-2023)

    Né à Châtelet (Belgique) le 2 avril 1933
    Premiers vœux le 8 septembre 1952
    Ordonné prêtre le 8 décembre 1958
    Il a été missionnaire au Congo (Boma), au Tchad et en Belgique.
    Décédé à Embourg (Belgique) le 7 janvier 2023, à l'âge de 89 ans.

     

    Joseph était le plus jeune d’une famille de 8 enfants. Il avait suivi ses frères au petit séminaire de Bonne Espérance, auquel il est toujours resté attaché. Il n’a pas suivi ses deux frères aînés, qui ont été prêtres dans le diocèse de Tournai. Joseph quant à lui était allé frapper à la porte de CICM pour répondre à l’appel du Seigneur. Il avait fait toutes ses études à Jambes.

    C’est le 8 décembre 1957 qu’il fut ordonné prêtre avec son frère Charles au Carmel où sa sœur religieuse vivait.

    Envoyé à Boma, RD Congo, Joseph était toujours prêt à aller là où les autres n’osaient pas aller. Il avait rendu de nombreux services à différents endroits du diocèse. Ceci en dit long sur sa disponibilité.

    Noël répondit de grand cœur quand on lui adressa l’appel d’aller au Tchad. Ainsi, pendant 10 ans, il avait accueilli et rendu visite aux familles et communautés de base à Chagoua.

    En 2001, il est rentré en Belgique pour accomplir le ministère de Recteur au service des confrères aînés.

    Mais sa santé était fragile. Il avait difficile à respirer  les dernières semaines après une chute ; son cœur était usé. Il s’est éteint dans la maison de repos à Mehagne.

    Joseph n’a jamais construit ni inventé de nouvelles méthodes. Il était toujours là, à tes côtés et ouvert à toute initiative, en te faisant confiance, t’encourageant. Au besoin, il te remontait le moral !

    Son idéal de vie était d’être un humble serviteur, à la suite de Jésus qu’il rencontrait chaque jour dans une prière d’Évangile. Servir sans forfanterie, mais avec discrétion et humilité. Ses supérieurs savaient qu’on pouvait toujours compter sur son « oui » généreux. Parmi les nombreux services qu’on lui a confiés, il faut citer son départ pour le Tchad. En effet, CICM avait décidé de répondre favorablement à l’appel de l’évêque de N’Djamena et cherchait des volontaires… Joseph accepta cette nouvelle et audacieuse destination : nouveau pays, nouvelle culture, nouvelle langue, population à majorité musulmane et avec des confrères qu’il n’avait jamais rencontrés ! Une vraie aventure.

    Et pourtant, Joseph hésitait, examinait tout ce que cela allait exiger de lui lorsqu’on lui confiait une responsabilité et il se demandait : « En serai-je capable ? » C’est que pour lui, tout devait être soigné ! Chaque fois qu’il préparait un voyage dans les villages, un mariage, ou toute autre liturgie, par exemple, il le faisait avec des petits signets collés à telle page ou à tel endroit de façon à n’oublier aucun détail ! Je voudrais souligner aussi combien Joseph était attentif aux besoins des autres, soucieux de leur bien-être et respectueux de leur dignité… jusqu’à se scandaliser et se fâcher quand il sentait qu’un « petit » était méprisé ou exploité. Joseph assurait encore le service d’accueil des visiteurs jusqu’à la fin, alors qu’il ne pouvait presque plus marcher. Aussi, il se traînait pour dresser la table ou ranger la vaisselle et il se privait de sieste pour continuer à bavarder avec l’un ou l’autre visiteur.  

    Bernard Parmentier et Jacques Brisbois