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    Ceux qui nous ont quittés

    Arthur Verthé

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    Arthur VertheArthur Verthé (1926-2024)


    Né à Ingelmunster le 2 avril 1926.
    Premiers vœux le 8 septembre 1946.
    Ordonné prêtre le 29 juillet 1951.
    Missionnaire au Congo (Kinshasa) et en Belgique.
    Décédé à Torhout le 9 février 2024, à l'âge de 97 ans.


    Arthur a été nommé à Léopoldville (Kinshasa) comme enseignant dans une école pour Congolais. Il devint aussi aumônier des Flamands. De 1952 à 1958, il est engagé dans la pastorale à Kinshasa et collabore dans diverses activités socioculturelles.

    En 1958, il est appelé en Belgique pour travailler dans un département d'études sur l'Afrique. Il était en Belgique lorsque des centaines de Belges ont fui le Congo en 1960. Il s’établit à l'aéroport de Zaventem pendant dix-sept jours et dix-sept nuits pour s'occuper de ces personnes. Il écrivait : « Ils sont arrivés dans un pays devenu étranger pour eux. » Beaucoup étaient littéralement perdus devant de nombreux problèmes. Avec quelques amis, ils ont travaillé jour et nuit pour trouver des solutions. C'est devenu toute une organisation, pour laquelle les supérieurs de Scheut le libérèrent.

    Lors d'une retraite, Tuur eut l'idée d'offrir ses services à tous les Flamands dispersés dans le monde qui le désireraient. C’est ainsi que Tuur travailla dans le monde entier avec l’ONG « Vlamingen in de wereld ». Au fil du temps, le mouvement a cherché des soutiens politiques et culturels. Il voyageait avec des artistes, des poètes et des chanteurs. À plusieurs reprises, il a accompagné des parlementaires, des sénateurs et des chefs d'entreprise. Tuur appréciait ces contacts et gardait précieusement ses souvenirs. À cause de ces activités, que rapportaient régulièrement la presse, beaucoup de confrères ne le considéraient plus comme un véritable missionnaire. Ils pensaient qu'il menait une vie de luxe. Cela le blessait.

    D'autre part, il a reçu plusieurs prix pour son travail. Entre son travail et ses voyages, Tuur a commencé à écrire. Il a consigné ses rencontres et ses expériences dans plusieurs livres. Il a également écrit des poèmes et des haïkus. Il a publié dans plusieurs revues. Alors qu'il était l'homme qui savait travailler pour et avec les autres, il est devenu de plus en plus un homme de la parole.

    La Parole naît
    Par des sons et des tonalités
    Et est fécondée par les sentiments

    Arthur a pris sa retraite en mai 1986. Il s'installe à Bruges, dans un appartement qu'il avait hérité d'une tante. Il gardait le contact avec les flamands dans le monde entier et continuait à écrire. Il menait une vie très frugale et cuisinait lui-même. Il appréciait chaque rencontre. Un accident stupide va changer sa vie : il trébuche et tombe par terre. Il se retrouve dans un fauteuil roulant. Il se rend compte qu'il ne pourra plus vivre seul. Tuur a été accueilli dans la communauté de Torhout. Cela exigea un gros ajustement de sa part. Il dit un jour : « J'étais heureux à Bruges. Je suis content à Torhout ». Il était parfois exigeant et difficile avec le personnel et inconstant de caractère. Mais la gratitude et l'appréciation envers ses confrères, sa famille et le personnel demeura la tonalité principale, ainsi que la fierté de ce qu'il avait pu accomplir.

    Vers la Saint-Sylvestre, il tomba gravement malade. Cela devint une évidence qu'il vivait ses derniers jours. Le vendredi soir, 9 février, il est parti vers le Seigneur. Tuur était une personne unique, avec de nombreux dons qu'il a bien mis à profit.

    Finies les supplications
    Et fini de mendier pour moi-même
    Car Tu es l’Amour.

                               - Arnold Quartier