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    Une bonne attitude missionnaire

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    Rex Salvillaby Rex Salvilla, cicm
    Vicaire général


     

    En décembre de cette année, je serai dans ma 38ème année de ministère sacerdotal. Si je regarde ma vie en tant que missionnaire CICM, ma formation au séminaire m'a donné la bonne attitude à avoir partout où je serais envoyé. Il ne m'a pas donné de compétences spécifiques. Ma formation, notamment en théologie, m'a beaucoup appris sur le dialogue.

    Le dialogue nous invite à nous déchausser lorsque nous rencontrons une autre culture. Il s'agit d'écouter les gens que nous servons, de lutter pour les comprendre, d'apprendre à parler leur langue, de manger la même chose qu'eux, mobiliser les ressources locales pour nos travaux, faire participer la population locale à la mission, etc. En d'autres termes, si j'utilise notre terminologie actuelle, j'ai appris la synodalité au séminaire. Oui, j'ai appris cela depuis plus de 30 ans.

    La formation au séminaire ne m'a pas appris les compétences spécifiques à l'administration d'une paroisse, d'une école ou d'un centre social. Elle m'a plutôt appris la bonne attitude à adopter pour nager dans l'eau où l'on me plonge. La formation au séminaire ne m'a pas appris la comptabilité et la gestion financière. Elle m'a plutôt appris la responsabilité et l'honnêteté.

    Nous sommes des missionnaires et nous devons savoir nous adapter à toutes les situations en adoptant une attitude correcte. Par bonheur pour les confrères des jeunes générations, il existe de meilleures ressources qui peuvent les aider à planifier leur travail futur, mieux que ce que nous avions (ou ce que nous n'avions pas).

    Ma première mission à Hong Kong a été celle d'un prêtre assistant de paroisse. J'ai tout de suite constaté que du lundi au vendredi, il n'y avait pas beaucoup d'activités dans la paroisse, et que la paresse serait la tentation. Alors que je me débattais encore avec le cantonais, j'ai décidé de rendre mes journées de semaine plus fructueuses en rendant visite aux personnes âgées et aux malades dans les appartements, dans les maisons de retraite et parfois dans les hôpitaux. Mon initiative a été facilement remarquée et appréciée par de nombreux paroissiens.

    Deux ans plus tard, j'ai été nommé curé d'une paroisse CICM, et non seulement en tant que prêtre de la paroisse, mais aussi en tant que superviseur de l'école maternelle et directeur d'un centre social en même temps. J'y ai appris beaucoup de choses qui n'étaient pas enseignées dans la formation - comment gérer les conflits entre les employés, comment s'occuper de l'entretien du bâtiment, entre autres. Pendant que je faisais tout cela, j'ai été nommé Économe du district de Hong Kong. J'ai dû apprendre à établir des budgets, des comptes et des rapports manuellement, sans l'aide d'un ordinateur. Peu à peu, j'ai également fait partie des Comités de gestion des six écoles CICM. Dans ces comités, j'avais l'impression d'être un amateur qui prenait des décisions pour des professionnels employés par les écoles. 

    Après presque 14 ans de mission, j'ai été rappelé aux Philippines pour devenir économe provincial. Je me suis adapté en lisant tous les document CICM pertinents sur les finances, et en observant lentement toutes les complexités de la fonction. J'ai suivi des études de MBA pour acquérir des connaissances au sujet du monde des finances.

    Plus tard, alors que j'avais déjà 61 ans (peut-être déjà un missionnaire chevronné expert en ajustement), j'ai été nommé président de l'école de théologie de Maryhill. Pourquoi moi ? Je ne suis pas théologien. Mon intuition était la bonne. Je devais mettre de l'ordre dans les affaires concernant les employés et les aménagements physiques, entre autres. 

    Me voici donc dans le Gouvernement Général - nouvelle assignation, nouveau mandat, nouvelle équipe et nouvel environnement.  Au moment où j'écrivais ces lignes, j'étais à Florence où j'étudiais la langue italienne. Merci à tous les confrères qui nous ont fait confiance pour cette nouvelle responsabilité. Le Chapitre a été un grand moment de revitalisation de la Congrégation. Les capitulants ont pris les discussions au sérieux. Personnellement, je me prépare à ce travail de six ans en lisant tous les documents CICM pertinents qui nous aideront à prendre des décisions correctes et sages. Nous relevons les défis au fur et à mesure qu'ils se présentent. CICM m'a appris à avoir la bonne attitudemissionnaire que possédaient nos prédécesseurs les plus robustes.

    Mes chers confrères, priez pour le gouvernement général.

    Source : Chronica No 5 2023