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    Petrus Chang Wen Chao

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    Petrus Chang Wen Chao (1894-1948). Un Martyr CICM

    Chang Wen Chao Petrus

    Petrus Chang Wen Chao est né le 3 juillet 1894 à Xiamiao’ergou, un petit village de la Mongolie orientale en Chine. C’est aussi là que le premier CICM, Aloïs Van Segvelt, est décédé.

    Petrus reçoit une formation solide. Bien qu’il ne soit pas l’étudiant le plus remarquable, il a un talent particulier pour la langue chinoise. En 1922, il commence à étudier la théologie au grand séminaire régional de Datong, nouvellement créé. Le 16 mai 1926, il est ordonné prêtre. Il est nommé prêtre assistant dans un village de la Mongolie orientale.

    Rêvant d’entrer dans une congrégation religieuse, il exprime son désir de rejoindre notre Congrégation. En décembre 1927, il est admis au noviciat de Tianjin avec Joseph Ch’ang Shou Yi. L’année suivante, les deux prononcent leurs vœux.

    Il travaille dans plusieurs missions, dont Laohugou, le village où notre fondateur est décédé, jusqu’à ce qu’il lui soit demandé d’enseigner le chinois classique au séminaire régional de Datong.

    Lorsque les Japonais placent tous les confrères, à l’exception de Florent Spiltoir (1867-1944), dans des camps d’internement en 1943, les supérieurs envoient Petrus à Shanghai pour s’occuper de la procure. Fin 1945, il est autorisé à retourner dans sa région d’origine.

    À son retour en Mongolie orientale, Petrus ne rencontre que troubles et misère. Il y a la guerre civile suivie de la mise en place du gouvernement communiste. En janvier 1947, il doit s’occuper de la résidence épiscopale de Lingyuan.

    En juin, la ville est prise par l’armée rouge. Le 29 novembre, notre confrère est interrogé, après quoi il est fouetté et suspendu par les bras. Le policier le loue en disant : « Ce prêtre est courageux et il sait parler ! » La police ne le renvoie pas à la résidence épiscopale, mais le garde au commissariat.[i]

    Le 3 décembre, fête de saint François Xavier, la police amène tout le personnel de la résidence épiscopale au théâtre du village.

    Notre confrère est traduit devant le tribunal du peuple. Il est encouragé à avouer tous ses crimes. Ses crimes importants sont : être le chef d’une église riche et le fait qu’il collabore avec l’ennemi. Au lieu de réfuter directement les allégations, il explique comment il invite les gens à suivre la bonne voie et de faire le bien. Il n’est pas permis d’en dire plus et est sévèrement fouetté. Il tombe, il doit se lever et il est fouetté. De nouveau il est interrogé et sévèrement fouetté. À la fin de la journée, il est ramené au poste de police. Quelques jours plus tard, il est conduit, avec cinq confrères et un autre prêtre chinois, à Meiliingtze, un village voisin où ils sont emprisonnés. Notre confrère est de nouveau interrogé pendant la nuit du 7 janvier 1948. Une fois de plus, il est torturé. Ses deux jambes sont écrasées. Il est ramené à la cellule de la prison. Vers midi du 8 janvier, Petrus quitte ce monde pour tomber dans les bras ouverts de son Seigneur… ■

    André De Bleeker
    cicm Archiviste général


    [i] Voir « Le Père Petrus Tchang, » dans Missions de Scheut, no. 4, Avril 1948, p. 93-94. Pour ce qui suit, voir « Le Père P. Tchang, » dans Missions de Scheut, no. 5, Mai 1948, p. 110-112. La deuxième partie de l’article se termine par une prière : « Puissent de nombreux jeunes poursuivre l’idéal du Père Tchang et parfaire son œuvre grandiose : donner la Chine au Christ par un clergé digne et saint. »