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    Nos Martyrs

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    « Je vis sous l’autel les âmes de ceux qui furent égorgés pour la Parole de Dieu et le témoignage qu’ils avaient rendu. » (Ap. 6,9)


    Les confrères que nous présentons dans cette section ne sont pas officiellement reconnus comme martyrs par l’Église. Nous, CICM, honorons et gardons dans nos cœurs la mémoire de ceux qui ont souffert le martyre en tant que fidèles missionnaires de l’Évangile.



    Nos Valeurs

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    Un retour aux origines renforce le sentiment d’appartenance à CICM

     

    1. Notre union à Dieu reste au centre de notre vie missionnaire CICM.

    « Nous savons bien que tous nos labeurs et peines au service du Royaume de Dieu n’ont de valeur que si le Seigneur de la récolte les bénit. »


    2. Notre devise, Cor Unum et Anima Una (un Cœur et une âme), est notre force.

    3. Pour nous, il est indispensable de former communauté.

    « Même si on ne peut vivre ensemble, on va souvent à la recherche l’un de l’autre. Partout, on est le bienvenu comme les membres d’une même grande famille, ce qui est un support pour chacun. Cet esprit de famille que nous devons à notre formation religieuse CICM a toujours été la force de notre Congrégation missionnaire et a ainsi une grande valeur apostolique, » écrit le Supérieur général de la Congrégation à l’occasion du centenaire.


    4. L’idée de communauté a reçu une dimension toute nouvelle : la fraternité universelle

    Nous nous sommes sentis enrichis par ce don du Saint-Esprit à notre Congrégation, et « nous avons appris à apprécier la valeur de témoignage des équipes internationales. Mais beaucoup restent à apprendre. »


    5. Faire communauté avec ceux qui collaborent avec nous dans notre travail, nos paroisses, nos écoles et nos missions a toujours été un élément important et enrichissant de notre vie.

    « Notre pays de mission est devenu pour nous une deuxième patrie ».


    6. En entrant à CICM, la majorité parmi nous voulait simplement devenir missionnaire. Pour atteindre ce but, nous acceptions les vœux comme notre Fondateur avant nous les avait acceptés.

    « Les vœux sont devenus pour beaucoup la source vitale de notre vie missionnaire. Dans un monde d’égoïsme, ils nous lancent continuellement des défis.


    7. L’ad extra qui nous a attirés quand nous étions jeunes et qui jusqu’à maintenant constitue notre spécificité doit peut-être recevoir, de nos jours, une nouvelle interprétation.

    « Nous sommes convaincus que le fait de quitter notre pays en tant que missionnaires CICM et de nous montrer vulnérables en tant qu’étrangers au sein d’une société différente reste un témoignage valable, surtout à notre époque où le monde est rempli de migrants. »


    8. La disponibilité au service de l’église locale est une attitude importante pour nous.

    « Nous gardons à l’esprit la disponibilité radicale des premières générations de missionnaires CICM qui quittaient leur pays d’origine, souvent pour toujours, et se mettaient au service des plus pauvres et des plus vulnérables en Mongolie ou au Congo. Ceci nous porte à espérer que cette disponibilité radicale restera à avenir, en tout état de cause, la spécificité de CICM. »

    Extrait des valeurs chères à nos prédécesseurs et transmises par les confrères de la Région d’Europe lors du 13e Chapitre général CICM (2005)


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    Né dans une famille nombreuse

    Théophile Verbist est né le 12 juin 1823 à Anvers dans une famille nombreuse de sept enfants. Guillaume, le père (1787-1854), originaire d’Anvers, se marie avec Catherine Van Honsem en 1813. Un an plus tard, un fils, Pierre, est né. La jeune mère meurt quelques années plus tard. En 1819, Guillaume se marie à nouveau avec Catherine Troch (1797-1852), originaire de Dendermonde, fille d’un chirurgien. Six enfants sont nés de ce mariage. Le premier, né en 1821, fut nommé Guillaume comme son père. Suivirent : Athanase (1822), les jumeaux Théophile et Edmond (12 juin 1823), René (1826) et une fille Élisabeth (1832). Le français était la langue maternelle de la famille Verbist, mais les enfants connaissaient aussi le flamand.


    Prêtre diocésain

    Lorsque les jumeaux Théophile et Edmond ont sept ans, ils vont à l’école des Jésuites à Anvers. Plus tard, ils ont étudié au petit séminaire de Mechelen. Les jumeaux se séparèrent en 1842, lorsqu’ils eurent terminé leurs études secondaires. Alors qu’Edmond a commencé à étudier le droit pour devenir avocat, Théophile voulait devenir prêtre. Il fait d’abord deux années de philosophie, puis il entre au grand séminaire de Mechelen pour y étudier la théologie pendant trois ans, comme c’était l’usage à l’époque.

    Théophile est ordonné prêtre le 18 septembre 1847 à Mechelen par le cardinal Sterckx.


    Surveillant au petit-séminaire

    Au début du mois d’octobre 1847, Théophile Verbist est nommé surveillant au petit séminaire de Mechelen. Les élèves l’appelaient « le bon monsieur Verbist ».


    Aumônier à l’école militaire

    En août 1853, il est nommé aumônier de l’école militaire de Bruxelles et assume cette fonction pendant une dizaine d’années. En règle générale, il était un peu réservé et prudent, mais il pouvait défendre son point de vue avec ardeur et fermeté. Cependant, c’est surtout sa gentillesse qui attirait l’attention de beaucoup comme une particularité.


    Aumônier des Sœurs de Notre-Dame de Namur

    Théophile Verbist était aumônier des Sœurs de Notre-Dame de Namur. Selon les sœurs qui observaient leur aumônier, Théophile Verbist se recueillait pendant une demi-heure avant la célébration eucharistique et après la célébration, il récitait une prière d’action de grâce. Les sœurs pensaient qu’il était vraiment un homme de prière.


    Directeur de la Sainte-Enfance

    En 1860, alors qu’il est aumônier de l’école militaire et aumônier des sœurs, Théophile Verbist est nommé directeur national de l’œuvre de la Sainte-Enfance en Belgique. Il accepta probablement cette nomination parce qu’elle correspondait à sa vocation missionnaire qu’il « nourrissait de tant d’années. »


    La vocation missionnaire de Théophile Verbist

    Au début des Annales de l’Œuvre de la Mission belge en Chine, on lit qu’un « heureux événement » a décidé de la vocation missionnaire de Verbist. Cet événement fait référence à la nouvelle rapportée dans les journaux que les portes de la Chine avaient été ouvertes. Une expédition militaire franco-anglaise, appelée par les Chinois la deuxième guerre de l’opium, a abouti au traité de Tianjin de 1858. Il a été ratifié par l’accord de Pékin entre l’empereur chinois et l’empereur français le 25 octobre 1860. Ce traité ouvre également les portes de la Chine aux missionnaires. Cette nouvelle suscite de grands espoirs chez les missionnaires de France et d’ailleurs. Elle stimule également la vocation missionnaire de Verbist qu’il nourrit « de tant d’années ». Il en parle bientôt à Aloïs Van Segvelt, Frans Vranckx et Remi Verlinden, et ensemble ils prennent contact avec les autorités ecclésiastiques. En 1866, pensant à sa vie missionnaire, Théophile Verbist écrit de Xiwanzi à sa sœur : « Me voilà donc en Chine, chère Élisa (Élisabeth), le rêve de tant d’années devenu une réalité. J’en remercie tous les jours le Bon Dieu, car il me semble qu’ici du moins je puis atteindre le but que je me suis proposé en devenant prêtre : travailler avec fruit par amour du Bon Dieu au bonheur de ses créatures. »


    Fondateur de la CICM

    En tant que membre et sympathisant de la Sainte-Enfance, puis en tant que directeur national, Théophile Verbist connaît le manque d’orphelinats en Chine et envisage d’y fonder un orphelinat. Il projetait de le faire avec quelques prêtres belges. Par des efforts acharnés, il a surmonté de nombreux obstacles jusqu’à ce que sa mission belge en Chine soit finalement établie.

    Le 28 novembre 1862, le cardinal Engelbert Sterckx établit canoniquement la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie. Après avoir consulté les autres membres, il nomme Théophile Verbist comme Supérieur général.

    Le 14 novembre 1863, la Propagande accorde « le décret de louange » à la nouvelle Congrégation, qui passe ainsi du droit diocésain au droit pontifical. Ce décret était le premier degré de l’approbation pontificale. Rome accorda une approbation temporelle à la Congrégation en 1888 et l’approbation définitive en 1900.


    Provicaire apostolique de Mongolie

    Le 12 septembre 1865, Théophile Verbist est nommé provicaire apostolique de Mongolie par la Propagande.


    Départ pour la Chine, mission et mort

    En 1865, Théophile Verbist et quatre autres compagnons zélés font les derniers préparatifs pour leur mission en Chine. Le 6 décembre, ils arrivent dans le village de Xiwanzi, dans la province de Mongolie intérieure, au nord de la Grande Muraille. Ils y établissent une base et se mettent immédiatement au travail pour administrer le vaste territoire qui s’offre à eux : organiser de petites communautés chrétiennes, s’occuper d’un orphelinat et d’une école, et former des séminaristes. « C’est difficile. Quel dommage que nous soyons si peu nombreux », se disait le père Verbist lorsqu’il considérait la vaste tâche qui l’attendait. Mais guidé par l’Esprit Saint, lui et son équipe ont pu surmonter les obstacles, malgré le terrain difficile, le climat rigoureux, les immenses distances à parcourir et la langue locale. Ces missionnaires ont également été confrontés à de nombreuses situations critiques, notamment la famine, la maladie, les accidents et le martyre. Le père Verbist lui-même meurt de la fièvre typhoïde à Laohugou, en Chine, le 23 février 1868, à l’âge de 44 ans, moins de trois ans après son arrivée en Mongolie intérieure. Son compagnon, le père Van Segvelt, avait succombé à la même maladie redoutable un an plus tôt. La nouvelle de la mort de Verbist n’est connue en Belgique et en Hollande qu’au début du mois de juin.

     

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    La dépouille de Théophile Verbist

    En 1930, Constant Daems, le Supérieur général, décide de rapatrier les restes du Fondateur à Scheut-Bruxelles « afin que sa tombe soit pour tous un lieu privilégié de véritable esprit apostolique et de don total de soi ». Ses restes furent placés dans un splendide cercueil, de forme chinoise et de décoration orientale. Il est arrivé à Scheut le dimanche 10 mai 1931.

    «La Congrégation du Cœur Immaculé de Marie (Mission­­naires de Scheut) dont le siège principal se trouve à Ro­me a été fondée par Rd. Théophile Verbist, un prêtre belge qui, nommé Directeur national de l’Œuvre de la Sainte En­fance en 1860, commença à suivre avec attention et un inté­rêt particulier l’Œuvre missionnaire parmi les Chinois.»

    Constitutions CICM, Directoire commun, « Decretum » de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples.

    Bien qu’il ne soit pas un saint canonisé, le fait que sa fondation se soit développée pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui est un témoignage de l’amour et du travail du Père Verbist et de la puissance de l’Esprit Saint en lui.